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Deux nouvelles

Christopher Dembik, Senior Investment Strategy Advisor Pictet Asset Management.

Nous avons une bonne et une mauvaise nouvelle. Par laquelle souhaitez-vous commencer ? D’accord, par la mauvaise nouvelle. La chute des exportations chinoises s’est accélérée en octobre, avec une dégringolade de 6,4% sur un an. Les importations de pétrole brut ont suivi une tendance similaire, ce qui explique la baisse du prix du pétrole la semaine dernière. C’est un signal préoccupant qui confirme le ralentissement de l’économie mondiale. Depuis juin dernier, les entreprises sont toutes plus prudentes sur les perspectives de croissance et alertent sur le retour à un monde de croissance faible. Cela semble se confirmer. La bonne nouvelle, c’est qu’il y a encore un peu d’espoir de voir la croissance se raffermir. Les importations chinoises ont augmenté de 3% sur un an le mois dernier. Cela confirme que la demande domestique en Chine se renforce après avoir été en berne pendant des mois. Cela se fait toutefois au prix d’une relance de la dette. Les dernières données du mois d’août et du mois de septembre montrent une augmentation du stimulus par la dette dans des proportions importantes.

Perspectives

Cette semaine sera une nouvelle fois calme sur le front des statistiques avec essentiellement des données portant sur l’inflation au Royaume-Uni et aux États-Unis. Comme dans les deux cas la politique monétaire est en mode pause, nous doutons que les chiffres qui vont être publiés exercent une influence importante sur les places financières. En revanche, qui dit ralentissement de la croissance, dit anticipations de baisse des taux directeurs. Le marché monétaire prévoit que la Réserve Fédérale et la Banque Centrale Européenne vont baisser leurs taux pour la première fois en juin prochain. Ce n’est pas notre point de vue. Il est probable que les taux directeurs restent à leur niveau actuel plus longtemps que prévu, en particulier parce que l’inflation ne va certainement pas renouer avec la cible de 2% au cours de l’année prochaine et parce que la croissance, même si elle ralentit, va rester honorable. Nous estimons que le PIB pourrait croître de 1,0% dans les économies développées et de 2,2% au niveau mondial en 2024. 

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