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À l’approche d’élections majeures qui pourraient remodeler le paysage politique, Quintet, la maison mère de Puilaetco, présente les dynamiques de l’économie mondiale et des marchés financiers pour le second semestre 2024 et au-delà.

Dans un contexte de ralentissement de l’inflation mondiale, de croissance étonnamment résistante et d’élections à venir en Europe et aux États-Unis, les perspectives économiques mondiales sont contrastées et façonnées par des problématiques géopolitiques. Cela inclut notamment la guerre en Ukraine, les tensions au Moyen-Orient et les prochaines élections présidentielles américaines de novembre, dont les résultats pourraient avoir un impact significatif sur les relations entre les États-Unis et la Chine.

Les perspectives d’investissement mondiales sont également asymétriques. Dans la zone euro, la première baisse des taux d’intérêt de la Banque centrale européenne depuis septembre 2019 devrait être favorable, avec d’autres baisses anticipées au cours des six prochains mois.

En revanche, l’inflation plus persistante aux États-Unis – et un report ultérieur du début du cycle de réduction des taux de la Réserve fédérale américaine, désormais susceptible de commencer vers la fin de 2024 – contribue au ralentissement économique. Cela devrait peser sur certaines classes d’actifs dominées par les États-Unis, comme les obligations à haut rendement.

Telles sont les convictions de Daniele Antonucci, Chief Investment Officer chez Quintet Private Bank, et de Dimitri Christiaens, Head Investment & Client Solutions Belgique chez Puilaetco, qui ont présenté aujourd’hui leurs prévisions pour l’économie mondiale et les marchés financiers pour le second semestre 2024 et au-delà.

Daniele Antonucci, Chief Investment Officer chez Quintet Private Bank.

« Nous prévoyons une expansion de l’économie de la zone euro de plus de 1% cette année, ce qui est supérieur à notre précédente prévision et légèrement au-dessus du consensus actuel. Et nous avons revu à la baisse notre prévision de croissance annuelle pour l’économie américaine à 2%, légèrement en-dessous du consensus actuel », a déclaré Daniele Antonucci.

« Ce qu’il est important de noter ici, ce n’est pas que l’économie européenne ne devrait croître que de moitié par rapport à celle des États-Unis. C’est plutôt le changement qui importe le plus. En effet, les conditions dans la zone euro s’améliorent, tandis qu’elles se détériorent aux États-Unis, bien que nous ne voyions pas de récession américaine à l’horizon », ajoute-t-il. « Nous nous attendons à ce que ces tendances asynchrones se reflètent dans les marchés tout au long de cette année et au-delà. »

Quintet reste légèrement surpondérée en actions dans l’ensemble – avec une exposition prépondérante aux actions américaines, reflétant des mégatendances à plus long terme dans des domaines tels que l’intelligence artificielle. La banque privée maintient également sa position sur les actions mondiales à petite capitalisation, reflétant des valorisations attrayantes et une toile de fond économique favorable.

En comparaison, Quintet reste légèrement sous-pondérée en actions européennes. Alors que la conjoncture s’améliore en Europe et qu’une exposition accrue aux actions européennes pourrait être justifiée, Monsieur Antonucci a fait remarquer que l’incertitude politique pourrait augmenter à court terme, compte tenu des répercussions potentielles des récentes élections européennes et des prochaines élections françaises. « Reflétant notre engagement à protéger et à faire fructifier le patrimoine de nos clients, nous maintiendrons notre légère sous-pondération aux actions européennes, avant de réévaluer notre position une fois que l’incertitude actuelle sera dissipée. »

Comme dans la zone euro, les perspectives économiques du Royaume-Uni se sont améliorées depuis le début de l’année et le risque de récession y a considérablement diminué. Selon Dimitri Christiaens, Head Investment & Client Solutions Belgique chez Puilaetco, il faut s’attendre désormais à ce que la croissance annuelle du Royaume-Uni atteigne presque les niveaux de celle de la zone euro. Les attentes de croissance de Quintet pour le Royaume-Uni sont supérieures à sa prévision précédente et légèrement au-dessus du consensus actuel. Monsieur Christiaens estime que les prochaines élections britanniques ne devraient pas bouleverser le marché, car les principaux partis sont centristes, mais il ajoute que les investisseurs garderont un œil sur les propositions de mesures fiscales des candidats.

Dimitri Christiaens, Head Investment & Client Solutions Belgique chez Puilaetco.

De son côté, la croissance de l’économie chinoise semble se stabiliser. La Chine reste toutefois confrontée à des défis structurels tels qu’une perspective démographique défavorable et une crise du secteur immobilier. D’autres marchés émergents, tels que l’Inde, continuent cependant de présenter un solide potentiel à long terme. Ce tableau mitigé est l’une des raisons pour lesquelles, dans l’ensemble, la position de Quintet est neutre par rapport aux actions des marchés émergents.

En ce qui concerne les obligations, Monsieur Christiaens considère que les valorisations mondiales à haut rendement sont actuellement chères, tandis que les obligations européennes de qualité semblent plus attrayantes.

Quant aux devises, il a déclaré : « Si les taux de la zone euro ou du Royaume-Unis venaient à baisser significativement en-dessous des taux américains, l’euro et la livre sterling risqueraient de se déprécier par rapport au dollar américain, car les taux de change ont tendance à être influencés à court terme par les différentiels de taux d’intérêt. Si cela devait se produire, l’inflation des prix à l’importation s’accélérerait dans la zone euro et au Royaume-Unis, ce qui mettrait en péril les objectifs d’inflation de la BCE et de la Banque d’Angleterre. »

Monsieur Christiaens note toutefois que ce scénario n’est pas celui privilégié par la banque. « Nous nous attendons à ce que l’euro et la livre sterling se maintiennent par rapport au dollar américain à court terme, avec une certaine reprise anticipée sur le long terme ».

Enfin, en ce qui concerne les matières premières, le Head Investment & Client Solutions Belgique de Puilaetco a déclaré : « L’or peut actuellement être légèrement surévalué mais continue de servir de couverture stratégique, tout comme les matières premières en général, compte tenu des risques géopolitiques. »

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