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Une bonne et une mauvaise nouvelle

Christopher Dembik, Senior Investment Strategy Adviser Pictet Asset Management.

Commençons par la mauvaise nouvelle. L’inflation aux États-Unis a chuté moins que prévu en janvier, à 3,1% contre 2,9% prévu par le consensus Bloomberg. Ce fut la bonne excuse du marché pour reprendre son souffle et effectuer des prises de bénéfices. De notre point de vue, cela ne remet pas en cause le processus de désinflation. Le chiffre de janvier est traditionnellement plus volatil que celui des autres mois. En outre, on sait que ce ne sera pas un long chemin tranquille pour revenir à la cible de 2%. Il est d’ailleurs possible que dans les mois à venir nous ayons de nouveau des chiffres moins bons que prévu de l’inflation. Plus d’un tiers des entreprises américaines envisagent de passer la hausse du coût du travail au consommateur. La volatilité va donc rester présente. Mais il est peu probable que cela modifie le calendrier de baisse des taux de la Réserve Fédérale. 

La bonne nouvelle de la semaine, c’est que le marché boursier japonais continue de progresser fortement. Le Nikkei 225 est à un point haut de 34 ans et seulement à 2,5% de son record historique atteint en 1989. Depuis la sortie de la déflation, les investisseurs étrangers ont redécouvert le Japon.

Perspectives

Sur le plan des statistiques, la semaine sera calme avec les indicateurs PMI pour le mois de février des deux côtés de l’Atlantique et également l’estimation de la croissance allemande au quatrième trimestre de 2023. Aucune bonne surprise à attendre. Le PIB devrait ressortir en contraction (-0,3% au troisième trimestre). La première économie européenne devrait être en récession une grande partie de l’année. Cela va avoir un effet négatif sur la dynamique de l’ensemble de la zone. Nous avons revu à la baisse notre prévision de croissance pour l’Union monétaire en 2024 à seulement 0,6% en 2024.

N’oublions pas le calendrier électoral. Les élections législatives anticipées au Portugal ont lieu le 10 mars prochain. Le PS portugais, actuellement au pouvoir, a trouvé la solution pour faire face à la crise de l’immobilier et aux difficultés des primo-accédants à acheter un premier bien. Si vous ne pouvez pas rembourser votre prêt immobilier, le PS portugais propose que l’État le prenne à sa charge. En échange, vous devez lui payer un loyer qui sera ajusté en fonction de vos revenus. Petit problème : cela risque de créer un important aléa moral.

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