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Ce mois-ci, nous revenons sur une application possible de l’Intelligence Artificielle : le robot humanoïde. Car si les robots existent depuis longtemps dans l’industrie, par exemple sur les chaînes de production d’automobiles, les robots capables d’émuler notre aspect, nos déplacements, nos manipulations et, dans une certaine mesure, notre intelligence sont nettement plus rares. Pourtant, comme le détaille le Fund Insight de ce mois-ci, ils pourraient, dans les prochaines années, être nettement plus nombreux qu’actuellement dans le monde industriel … et, à terme, clairement visibles dans notre monde quotidien…

L’INTERFLES ROBOTS SONT À NOS CÔTÉS DEPUIS PLUS DE 60 ANS!

Dans le premier film de la saga « Star Wars », sorti en 1977, deux robots en particulier étaient des personnages importants¹ . Pour autant, les véritables robots (c’est-à-dire pas des acteurs revêtus d’un costume métallique) sont apparus dans les usines de production dans les années 60, c’est à dire bien avant. Ces précurseurs ont évidemment été améliorés depuis, qui a permis leur diffusion dans une large palette d’industries. En raison de leur taille et de leur puissance, qui font peser des risques sur la sécurité des ouvriers humains avec lesquels ils cohabitent sur les chaînes de montage, ces robots industriels sont souvent placés dans des emplacements grillagés. Toutefois, les progrès technologiques (en particulier les capacités à se repérer dans l’espace grâce à des capteurs et à se déplacer) font que des robots industriels coopératifs (abrégé en anglais sous le vocable « cobots ») se répandent désormais. Plus petits et surtout moins chers que les robots fixes déjà présents sur les chaînes, ils peuvent accompagner et aider les ouvriers et manutentionnaires au sein d’une usine.

Aujourd’hui, les robots industriels sont un élément-clef dans l’avènement en cours de l’Internet industriel, soit le mariage des techniques de production et des données, et de son évolution programmée : enrichissement des données utilisées, communications renforcées entre robots d’une même usine, voire avec les équipements et les bases de données des fournisseurs, etc. Cette feuille de route est communément dénommée « Industrie 4.0 ».

LES ROBOTS HUMANOÏDES SONT MOINS RÉPANDUS, MAIS EXISTENT DÉJÀ AUSSI !

Les robots humanoïdes ne partagent pas seulement avec les humains l’aspect corporel. Ils sont aussi conçus pour imiter notre comportement, ce qui facilite l’interaction avec eux. Ils ont vocation à aider les humains et à être (plus ou moins) autonomes dans leurs fonctions, qui incluent en premier lieu les tâchesfatigantes, répétitives, salissantes, voire dangereuses. Les robots humanoïdes devraient donc être d’une grande utilité pour assister les humains dans les usines et les entrepôts, mais également dans des environnements plus hostiles (ex dans l’espace). A terme, on devrait les retrouver en plus grand nombre qu’aujourd’hui dans le commerce de détail, les hôtels et restaurants, les hôpitaux et les maisons de retraite, les parkings, etc.

En effet, leurs caractéristiques visées (aspect et mobilité en particulier) devraient multiplier les opportunités d’interactions avec un nombre croissant d’humains, le public-cible ne se limitant plus aux ouvriers et techniciens d’une usine donnée.

De tels robots humanoïdes existent déjà, ayant été développés par différentes entreprises sur plusieurs continents. On ne peut donc pas parler d’une tentative isolée. Citons par exemple l’Optimus (construit par Tesla), Asimo (Honda), Atlas (Boston Dynamics), Digit (Agility Robotics), Ameca (Engineered Art), etc.

L’Intelligence Artificielle est à la base du développement de robots humanoïdes efficaces et crédibles. Elle contribue en effet à en faire des assistants très utiles, car aptes à affronter des situations complexes. En particulier, l’IA Générative est un formidable accélérateur de l’amélioration des robots humanoïdes, via :

  • La ​ compréhension ​ : ​ les ​ outils ​ de ​ traitement ​ du langage naturel permettent aux robots humanoïdes de ​ mieux ​ comprendre ​ les ​ ordres ​ donnés ​ par ​ les humains ;
  • L’apprentissage ​ ​ : ​ ​ ​ l’IA ​ ​ ​ Générative ​ ​ ​ accélère ​ ​ ​ la capacité à apprendre d’un robot. ​ Par exemple, ​ au lieu ​ d’un ​ apprentissage ​ linéaire ​ tel ​ qu’utilisé ​ dans les « vieux » robots (ex. « pour ramasser un objet par terre, ​ il ​ faut ​ d’abord ​ se ​ pencher, ​ puis ​ tendre ​ un bras, etc. »), l’IA Générative va apprendre au robot à deviner la ​ suite d’actions ​ la ​ plus appropriée en ​ le contraignant ​ ​ ​ à ​ ​ différentes ​ ​ ​ tentatives, ​ ​ ​ à ​ ​ partir desquelles il apprendra jusqu’à la réussite finale.
  • La ​ gestion ​ des ​ émotions ​ : ​ intégrer ​ l’IA ​ dans ​ un robot ​ ​ ​ humanoïde ​ ​ ​ ​ lui ​ ​ ​ permet ​ ​ ​ ​ d’identifier ​ ​ ​ les émotions des humains avec lesquels il interagit et d’y réagir en conséquence ;
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