Selon Allianz Global Investors, le sentiment des marchés financiers a sensiblement évolué au début de l’année 2025.
Alors que certains pariaient sur une reprise du rallye boursier américain de 2017 avec le retour de Donald Trump, les marchés ont en réalité marqué le pas aux États-Unis. À l’inverse, les actions européennes ont affiché un solide démarrage, portées par un contexte plus porteur.
Ce renversement s’explique en partie par une nouvelle orientation budgétaire en Europe, davantage tournée vers la croissance structurelle, en réponse aux tensions géopolitiques.
AllianzGI estime que ce repositionnement en faveur des marchés européens n’en est qu’à ses débuts, offrant encore des points d’entrée attractifs pour les investisseurs. Toutefois, la prudence reste de mise face à des risques persistants : inflation américaine tenace, ralentissement mondial ou résurgence de tensions commerciales. D’où l’importance d’une gestion active et sélective.
Actions
AllianzGI adopte une posture constructive mais vigilante sur les marchés actions, notamment en raison des incertitudes politiques américaines.
Virginie Maisonneuve, CIO Global Equities, entrevoit encore un potentiel pour les actions européennes, soutenu par des opportunités dans des secteurs clés : cybersécurité, intelligence artificielle, défense, ou encore construction – dopée par l’essor des data centers et la possible reconstruction de l’Ukraine.
Elle identifie également des perspectives de diversification en Inde, ainsi que des valorisations attractives dans la tech chinoise.

Titres à revenu fixe
Michael Krautzberger, CIO Global Fixed Income, privilégie une approche sélective dans un contexte de courbe des taux potentiellement plus pentue des deux côtés de l’Atlantique.
Il identifie des opportunités dans les obligations souveraines britanniques (Gilts) et dans le yen japonais, tout en recommandant une certaine prudence sur les obligations d’entreprises et une sélection rigoureuse dans les marchés émergents.
Multi-Asset
Greg Hirt, CIO Global Multi-Asset, met en avant la nécessité d’une approche flexible en 2025.
Il privilégie clairement les actions et obligations d’État européennes, qui bénéficient de meilleures dynamiques économiques, de valorisations plus attractives, de politiques budgétaires expansionnistes et d’une inflation plus contenue qu’aux États-Unis.
Dans ce contexte de taux d’intérêt durablement élevés et de volatilité accrue, il voit dans le yen japonais une devise de choix, portée par la politique de la Banque du Japon et son statut de valeur refuge.
L’or conserve selon lui un rôle central dans les portefeuilles : il combine momentum positif et fonction de couverture face aux tensions géopolitiques, en faisant un véritable outil de diversification.
