Depuis le début de l’année, nous avons constaté une divergence croissante entre l’optimisme des marchés boursiers et les avertissements émanant du marché obligataire. Les marchés d’actions sont en hausse, les bénéfices des entreprises ont été très résistants et, dans le même temps, les courbes de rendement sont toujours inversées, ce qui est généralement le signe d’une récession. Jusqu’à présent, le marché des actions ignore les signaux d’alarme émis par les marchés obligataires. En outre, si nous examinons les flux du marché et les indicateurs de finance comportementale, les signes d’avidité et d’optimisme excessif se multiplient.
Après le récent rebond des marchés boursiers, les valorisations des actions aux États-Unis et en Europe semblent moins attrayantes. En outre, la dynamique des bénéfices ralentit quelque peu en raison de l’inflation élevée et des risques de récession. Bien que l’inflation globale semble avoir atteint son maximum, l’inflation de base reste obstinément élevée. Cette situation pourrait contraindre les banques centrales à maintenir plus longtemps une politique monétaire restrictive, ce qui pèserait inévitablement sur les bénéfices des entreprises. Bien que les entreprises aient fait preuve d’une capacité impressionnante à résister à l’environnement actuel, elles devront un jour ou l’autre supporter le poids d’un environnement de marché difficile. En conclusion, notre analyse suggère que les marchés restent vulnérables, notamment en raison (1) des incertitudes macroéconomiques, (2) des valorisations des actions qui ne sont pas bon marché, (3) de la faible volatilité des marchés et (4) de l’excès de confiance des investisseurs.
Dans ce contexte, nous restons légèrement souspondérés en actions afin de pouvoir devenir plus agressifs lorsque des opportunités se présenteront. Pourquoi ne sommes-nous que légèrement souspondérés ? Tout d’abord, nous privilégions les actions de qualité, peu endettées, avec un rendement du capital élevé, des marges stables et des bénéfices récurrents. Le risque fondamental de baisse pour ces sociétés tend à être limité et transitoire. Deuxièmement, nous nous concentrons sur les secteurs de croissance structurelle qui peuvent afficher une croissance même en période de difficultés économiques. Pour les investisseurs à long terme dans ces sociétés de haute qualité, il est généralement plus important d’être sur le marché et de profiter de la tendance à la croissance à long terme que d’être en dehors.
Par ailleurs, nous continuons à profiter des rendements offerts sur le marché obligataire. Nous privilégions les entreprises de bonne qualité dont les bilans sont solides et dont les besoins de refinancement sont faibles. Ces émissions offrent des valorisations attrayantes avec un faible risque de crédit intégré.
La diversification reste essentielle : La diversification sectorielle avec les valeurs industrielles, technologiques et de santé ; la diversification géographique avec les convictions européennes, américaines et, dans une moindre mesure, asiatiques ; et la diversification des classes d’actifs avec une décorrélation accrue entre les actions et les obligations. Enfin, la présence d’or dans le portefeuille pourrait également être une source de diversification accrue.
LES RAISONS D’UNE PLUS GRANDE EXPOSITION AUX ACTIFS RISQUÉS
Les raisons d’augmenter l’exposition aux actions pourraient être : (1) une baisse surprise de l’inflation de base (2) une forte correction du marché (3) une forte détérioration du sentiment du marché (4) et simplement le passage du temps, car la base des bénéfices de nos sociétés préférées a tendance à augmenter avec le temps.
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