Un rendement de 4 % brut laisse les grandes banques loin derrière
Le calme est revenu à propos du rendement moyen des comptes d’épargne et le mécontentement sur la rémunération insuffisante semble avoir disparu. Pourtant, peu de choses ont changé : les grandes banques enregistrent toujours des bénéfices record (regardez leurs cours de bourse), notamment grâce à la grande différence entre ce qu’elles offrent et ce qu’elles reçoivent de la Banque centrale européenne, à savoir 4 %. Entre-temps, Trade Republic persiste et signe et offre bien ces 4 % à ses clients, ce qui est d’emblée, même après déduction du précompte mobilier de 30 %, le rendement d’épargne le plus élevé sur le marché belge aujourd’hui.
Sédentarité
Actuellement, plus de 300 milliards d’euros se trouvent toujours sur les comptes d’épargne belges, soit plus de la moitié du PIB annuel belge. Un trésor de guerre considérable qui tourne autour de ce niveau depuis des années. Plus frappant encore, environ deux tiers de ce montant se trouve dans les quatre grandes banques belges et seulement un tiers chez les autres petits acteurs financiers, environ 25. Étonnant car la rémunération moyenne sur le compte d’épargne moyen chez le quatuor est seulement de l’ordre de 0,5 % à 1 %. En d’autres termes, c’est à peine si un rendement est réalisé sur 200 milliards d’euros. Calculez la différence si Trade Republic devait verser 4 % (voir plus loin) sur ce montant total. La différence figure dans les rapports trimestriels du secteur bancaire, qui affichent des bénéfices record !
Et malgré cela, l’argent semble rivé dans les 4 grandes banques : pas moyen de faire bouger les choses à cet égard. Comment s’expliquent en fait cette sédentarité de l’épargnant belge et le manque de volonté de changer de banque ? C’est d’autant plus remarquable que l’épargnant belge moyen épargne assez activement mais reste passif lorsqu’il s’agit de changer de banque et ne semble pas s’inquiéter d’un rendement beaucoup trop faible. Il ne vient même pas à l’idée de la plupart des épargnants d’aller voir ailleurs. Pourtant, selon Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne (BCE), prendre soi-même les choses en main est la solution si vous estimez que votre taux d’intérêt est trop bas. Elle a un jour fait remarquer qu’il y avait suffisamment de concurrence dans le secteur bancaire.
Les raisons de ne pas bouger sont surtout la passivité évoquée plus tôt ainsi qu’un manque de connaissances financières qui induit justement cette tendance à être passif. Cette passivité est plutôt de la facilité. Dès le plus jeune âge, on devient client d’une (grande) banque, puis on y conclut le prêt hypothécaire et d’autres contrats et on y reste. En résumé, on ne veut pas faire d’efforts pour entreprendre de nouvelles démarches. Il n’est pourtant pas vraiment difficile aujourd’hui de changer de banque ou simplement d’ouvrir un autre compte. Et si de plus en plus de jeunes sont critiques à l’égard de leur banque et de leur argent, ce revirement est beaucoup trop lent.
Aperçu du marché
Changer de banque vaut pourtant la peine car sur un montant de 10 000 EUR, 1 % sur une base annuelle représente 100 EUR supplémentaires. Si nous examinons les offres sur le marché belge des comptes d’épargne, nous ne pouvons que constater que les différences augmentent et, d’un point de vue pratique, cela peut effectivement faire quelques centaines d’euros de différence. Quelque 75 comptes d’épargne sont disponibles sur le marché belge et l’intérêt total qui peut être réalisé varie entre 0,4 % et 3,15 %. Et l’intérêt total est la somme de la prime de base et de la prime de fidélité qu’un compte d’épargne belge traditionnel met en avant. Cela ne signifie toutefois pas que cet intérêt total est acquis dès le jour 1 de l’épargne. En outre, les comptes d’épargne ayant les intérêts totaux les plus élevés sont souvent assortis de conditions telles qu’un dépôt minimum ou maximum ou une période déterminée pendant laquelle l’argent doit rester sur le compte. Tout cela ne facilite pas la comparaison.
Si nous examinons la liste des comptes d’épargne les plus généreux, nous voyons surtout des comptes d’épargne avec des primes de fidélité élevées (1,20 % de taux de base + 1,80 % de prime de fidélité) ou (1,40 % de taux de base + 1,75 % de prime de fidélité). Cette prime de fidélité n’est acquise que si l’épargne reste à chaque fois 1 an sur le compte. Si l’on retire de l’argent pendant l’année, contraint ou non, cette prime est perdue. Sur de tels comptes d’épargne, vous êtes obligé de continuer à épargner pendant une période plus longue (plus de 3 ans sans toucher à l’épargne). En outre, il existe également des comptes d’épargne avec un taux de base plus élevé (le taux commence à courir à partir du jour 1) et une prime de fidélité plus faible. Les intérêts totaux des comptes d’épargne les plus généreux oscillent autour de 2 % (1,60 % + 0,40 % par exemple) avec un pic à 2,8 % (2 % + 0,80 %).
Raison de plus de ne pas changer de banque
Si nous examinons plus en détail les taux d’intérêt sur ces comptes d’épargne, le paiement des intérêts n’est en fait pas équitable. Le taux de base est payé le 1er janvier de chaque année et la prime de fidélité est payée chaque trimestre, mais pour un montant qui est resté inchangé sur le compte pendant 12 mois. Ce n’est pas correct car les banques sont payées chaque jour par la BCE sur l’argent qu’elles déposent chez elle. Pourquoi les banques belges ne paient-elles pas d’intérêts mensuels à leurs clients ?
Et nous sommes ainsi arrivés à une autre raison pour laquelle les clients bancaires ne changeront pas rapidement de banque : la prime de fidélité. Avec la Hongrie, la Belgique est le seul pays d’Europe à travailler avec une prime de fidélité. Et cela encourage les épargnants à rester sédentaires car dès qu’ils retirent de l’épargne, ils perdent cette prime de fidélité, ou bien il faut vraiment calculer quand quel montant a été versé et retirer l’argent exactement 1 an après le versement, quand la prime a effectivement été acquise. Mais qui fait cela ou en effectue le suivi ? En d’autres termes, la prime de fidélité oblige les épargnants à rester dans leur banque, sinon ils perdront une partie de la rémunération de leur épargne.
Le taux le plus élevé
Si nous comparons l’offre de Trade Republic, à savoir une rémunération de 4 % brut (2,8 % net après déduction du précompte mobilier parce qu’il s’agit d’un compte d’épargne non réglementé), c’est l’offre la plus attrayante du marché. Pourquoi ? Parce que cette offre se compose en fait uniquement d’un taux de base, que la rémunération commence immédiatement à courir et qu’il n’y a pas de prime de fidélité. Cela offre à l’épargnant une flexibilité beaucoup plus grande. Des fonds sont prélevés ? Pas de problème, dès que l’argent revient, il rapporte immédiatement autant. Comme expliqué ci-dessus, ce n’est pas le cas pour le compte d’épargne traditionnel. La rémunération des intérêts est également versée mensuellement, si bien que ces montants génèrent des intérêts à chaque fois qu’ils restent sur le compte.