Lors de la construction d’un portefeuille, il est souvent question d’allocation stratégique et d’allocation tactique. Qu’entend-on par là ? Quelle différence y-a-t ’il entre les deux ?
D’abord l’allocation stratégique
Dans la construction d’un portefeuille, on définit d’abord l’allocation stratégique du portefeuille. Cette étape consiste à mettre en place une allocation des actifs au sein du portefeuille sur le long terme. Cette allocation repose sur différentes classes d’actifs : actions, obligations, liquidités ou stratégies particulières. En général, les gestionnaires s’attachent à ce que ces actifs soient faiblement corrélés entre eux de façon à contrôler le niveau de risque du portefeuille. Cette allocation stratégique se décline, en général, selon différents profils de risque : défensif, neutre ou dynamique. En fonction de ces profils, une allocation générale entre les classes d’actifs est donc définie.
Puis le pilotage quotidien
Après avoir défini ces grandes classes d’actifs au sein du portefeuille, les gestionnaires peuvent passer à l’allocation tactique qui peut être assimilée au pilotage quotidien du portefeuille. Cette allocation tactique vise à générer une valeur supplémentaire par rapport à l’allocation stratégique en fonction de l’évolution des marchés et des valorisations. C’est ainsi que le gestionnaire va sur ou sous-pondérer certaines classes d’actifs en portefeuille.
Par exemple, sur base d’une allocation stratégique d’un portefeuille au profil de risque neutre investi à concurrence de 50% en actions et 50% en obligations, le gestionnaire pourra réduire une poche en faveur d’une autre. Il pourra alors, par exemple, augmenter la partie actions à 55% et diminuer la partie obligations à 45%. Ce pilotage repose sur différents éléments mais l’essentiel est basé sur le niveau des valorisations. Cette allocation tactique est le principal moteur de la performance à moyen terme d’un portefeuille.
En marge de ces deux types d’allocations, les gestionnaires examinent aussi la répartition des actifs en fonction de l’allocation géographique et sectorielle.