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La célèbre pâtisserie tant appréciée par Homer Simpson a donné son nom à une théorie économique. Cette théorie a été avancée par l’économiste britannique Kate Raworth en 2017. Cette théorie suppose que l’on puisse atteindre une certaine prospérité dans les limites de ce que la planète Terre est capable de supporter. De quoi parle-t-on ?

Green GDP ou PIB vert

Pour calculer la prospérité d’un pays, les économistes se basent généralement sur le PIB, produit intérieur brut. C’est en effet la variation réelle du PIB qui va indiquer si une économie est en croissance ou en récession. Et lorsque l’on compare la richesse des pays, on compare le PIB par habitant. Cette mesure est cependant de plus en plus remise en cause. On ne peut pas faire le reproche à ce calcul de mal mesurer le bien-être, la qualité de vie ou le développement humain. Le PIB n’a pas été conçu pour ça. En effet, le PIB ne mesure pas les actifs non renouvelables, (ressources naturelles, biodiversité) que nous détruisons. Par ailleurs, nous accumulons un passif environnemental colossal (densification de l’atmosphère en gaz à effets de serre, pollutions des sols et des eaux,…) qui n’est pas pris en compte par le PIB.

C’est alors que la notion de Green GDP apparaît. Le Green GDP vise, par exemple, à déduire du PIB, l’épuisement des ressources ou les dégradations environnementales. Cependant, ces efforts sont restés pratiquement sans lendemain. La raison principale est que le calcul de ce montant à déduire est délicat. Cependant, l’évolution du Green GDP donnerait une meilleure mesure de prospérité et de comparaison internationale.

Théorie du donut

En marge du Green GDP, la théorie du donut a été avancée. Cette théorie consiste à combiner équilibre et prospérité. Selon Kate Raworth, l’anneau central du donut correspond à l’espace juste et sûr pour l’humanité où les besoins de tous sont satisfaits et ce, dans les limites des capacités de la planète. La partie extérieure représente une sorte de plafond écologique. C’est la limite environnementale que nous ne pouvons pas dépasser. On la mesure par le réchauffement climatique ou la perte de biodiversité, par exemple. La partie intérieure du donut représente, quant à elle, les objectifs sociaux minimum à atteindre. On parle ici d’éducation, d’alimentation, de santé, par exemple. Nous devons donc inscrire la croissance entre ces deux limites.

Les limites intérieures et extérieures

Cette économiste propose alors sept principes pour arriver à ce type de croissance. Elle définit aussi 11 objectifs sociétaux à atteindre. La croissance n’est plus signe de réussite. Elle doit combiner ces limites intérieures et extérieures.

Source Oxfam France

Une réalité ?

Sur base de cette théorie, aucun pays n’a encore atteint ce donut. Par ailleurs, la chercheuse ne donne pas vraiment de mesures concrètes pour y arriver. Les théories économiques classiques n’intègrent pas encore ces notions. Or, la demande se fait de plus en plus forte pour combiner l’ensemble de ces critères afin de mesurer le bien-être au-delà de la simple croissance. Cette théorie bouscule la théorie économique classique. A un modèle linéaire, elle oppose un modèle circulaire. Ce modèle doit cependant encore faire sa place dans les décisions politiques.

I.de.L

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