Pour rappel, lorsque l’on acquiert des actions d’une société, on en devient partiellement propriétaire. En effet, une action représente une fraction du capital de la société. Contrairement aux obligations, les actions n’ont pas d’échéance et ne procure pas de revenus fixes. Elles donnent un rendement sous forme de dividendes qui représentent la partie du bénéfice réalisé après impôts qui est distribuée aux actionnaires. Comme le bénéfice n’est pas constant, les dividendes fluctuent d’une année à l’autre. Il existe cependant différentes formes de dividendes.
La façon la plus fréquente de payer les dividendes est de les payer en espèces une fois par an. La société qui distribue ces dividendes a l’obligation de retenir un précompte mobilier sur ces sommes (30%). La décision de distribution du dividende et de son montant est du ressort de l’assemblé générale des actionnaires sur base d’une proposition faite par le conseil d’administration. Cette décision tient compte des bénéfices réalisés et des besoins financiers de l’entreprise pour faire face au développement de son activité.
Quelles sont les différentes formes de dividendes ?
Le dividende annuel
C’est le type de paiement le plus fréquent, le plus normal. Lorsque la société clôture ses comptes en fin d’année, le paiement des dividendes a lieu après l’assemblée générale des actionnaires qui se tient habituellement durant les mois de mars, avril ou juin de l’année suivante. En général, si la société est cotée en bourse, on assiste à une baisse de son cours après le « détachement du coupon » qui correspond au paiement du dividende annuel. Si la société a fait un « profit warning », un avertissement sur bénéfice, cela signifie que le dividende qu’elle versera sera moindre que prévu. De ce fait, lors d’une telle annonce, on assiste à une baisse du cours de bourse.
L’acompte sur dividende
Il s’agit d’un acompte sur le dividende qui sera payé sur base du bénéfice réalisé durant l’exercice comptable. Cet acompte est donc distribué avant la fin de l’exercice en cours. Il faut, bien sûr, qu’il y ait un bénéfice réalisé et distribuable et que cette distribution soit approuvée par un réviseur d’entreprises.
Le dividende intercalaire ou intérimaire
Ces dividendes sont prélevés sur les bénéfices mis en réserves. La décision de les distribuer est prise par une assemblée générale extraordinaire. Cette distribution est dissociée de toute affectation des bénéfices. Ce dividende provient donc toujours d’un bénéfice réalisé par le passé.
Le superdividende
L’assemblée générale des actionnaires peut décider de ne pas verser de dividendes durant une ou plusieurs années et, ensuite, décider de distribuer un superdividende parce que les sommes mises en réserve ne sont pas utilisées.
Les dividendes payés en actions
Ce type de dividendes offre le choix à l’actionnaire d’obtenir le paiement de ses dividendes soit sous forme d’actions de la société soit en espèces. Le paiement du dividende en actions suppose une augmentation de capital de la société. Le paiement du dividende en actions doit obéir à des règles précises.
Dividendes prioritaires
En principe, tout actionnaire d’une société dispose de droits : droit de vote aux assemblées générales, droit à l’information et droit aux dividendes s’ils sont distribués. Il existe cependant des actions de préférence, appelées en anglais « preferred shares » qui peuvent être dotées d’avantages financiers spécifiques ou donner droit à un accès privilégié à certaines informations. Il existe ainsi des actions à dividende prioritaire sans droit de vote. Dans ce cas, les dividendes sont majorés. Ce type de dividendes est surtout distribué dans des entreprises non cotées lorsque l’actionnariat de référence veut garder un certain contrôle sur les décisions de l’assemblée générale des actionnaires.