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Le stewardship en investissement signifie la surveillance du capital investi d’un point de vue responsable dans le but de générer des avantages durables pour l’économie, l’environnement et la société. Dans certains cas, cette notion peut aussi être plus ciblée. Le stewardship est alors considéré comme l’utilisation, par les investisseurs, des droits des actionnaires pour influencer les entreprises dans lesquelles ils investissent. Il s’agit d’une politique de bonne gestion, de bonne conduite et de guidance dans des investissements qualifiés de durables ou responsables.

Une approche ciblée sur le climat

Chez les gestionnaires de fonds, cette notion de stewardship consiste à ce que les investisseurs demandent des comptes à la direction et au conseil d’administration. Dans certains cas, on associe donc le stewardship essentiellement à l’engagement actionnarial. Dans le monde de la gestion, cet engagement se distingue de la recherche et de la collecte d’informations.

Ce terme est essentiellement pris en considération pour les notions de gouvernance. Il couvre alors la question de la responsabilité actionnariale d’une part et les questions relatives à la gouvernance d’autre part. C’est une notion plus large que la simple gouvernance d’entreprise puisqu’elle couvre aussi la responsabilité actionnariale, telle que la corruption ou l’éthique de business.

Cette notion d’engagement actionnarial peut englober un large éventail de sujets. On constate que, généralement, les interventions dans les assemblées générales portent aussi sur les questions climatiques. Les gérants de fonds interpelleront alors les dirigeants sur leur stratégie net zéro, par exemple. Il est demandé aux entreprises d’établir des objectifs robustes à court, moyen et long terme. Une attention est portée à la crédibilité scientifique des voies de décarbonisation sectorielles utilisées.

Cette action qui vise les avancées climatiques porte aussi le nom de « say on climate ».  Cette motion peut être déposée par l’entreprise elle-même ou par ses actionnaires, afin que ces derniers votent chaque année sur la politique climatique des sociétés cotées et assurent ainsi un dialogue permanent autour des défis écologiques.

Ou une approche plus large

Mais la politique de stewardship peut prendre un sens plus large. Dans ce cadre, l’ensemble de l’organisation se doit de défendre les intérêts des clients. Il s’agit alors de gérer des conflits d’intérêts et de conduite éthique. Cela se fait à travers une politique de vote et d’engagement en cas de conflits d’intérêts liés aux activités de gérance.

Le stewardship se décline aussi à travers un dialogue régulier avec les entreprises notamment pour pousser les entreprises à améliorer leurs performances ESG (normes internationalement acceptées : pacte mondial des Nations Unies, réseau international de gouvernance d’entreprises, l’OCDE,…). Les droits de vote peuvent aussi être utilisés pour jouer sur le comportement des entreprises : influence sur la nomination des administrateurs, la politique de rémunération, l’adhésion aux normes de gouvernance,…

Le stewardship se définit alors comme un accompagnement, un dialogue et une vigilance en matière de bonne gouvernance des entreprise dans lesquels les gestionnaires de fonds investissent.  

I.de.L

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