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Il y a un an de cela, le CAC 40 entamait un rallye haussier de près de 20% qui allait durer jusqu’au mois de mars. Il est peu probable qu’un scénario similaire se produise cette année. Les conditions sont dégradées : l’économie européenne est en difficulté, le spectre de l’élection présidentielle américaine fait craindre une hausse de l’aversion au risque, et les valeurs du luxe, qui représentent 30% de la pondération de l’indice, sont à la traîne. Un rebond du luxe n’est pas impossible. Le quatrième trimestre est traditionnellement favorable au secteur. Mais encore faut-il que la Chine prenne des mesures plus efficaces pour soutenir son économie. Du 04 au 08 novembre, les législateurs chinois vont se réunir pour potentiellement évoquer un plan de relance budgétaire. Cette échéance sera cruciale pour le CAC 40.

Dans l’immédiat, l’attention se porte sur les valeurs technologiques américaines qui doivent publier leurs résultats trimestriels cette semaine. Il est probable que cela conduise simplement à renforcer la concentration du marché et à pousser les investisseurs européens à placer leurs capitaux plutôt de l’autre côté de l’Atlantique où les rendements boursiers sont nettement plus élevés.

Enfin, plus nous allons nous approcher du scrutin présidentiel américain, plus les investisseurs vont chercher à couvrir leurs positions. C’est logique tant l’incertitude sur l’issue est élevée. Il existe une myriade de scénarios pouvant conduire à un résultat serré aboutissant à des accusations de fraudes ou à des troubles électoraux. Le pire des scénarios serait celui d’une égalité au sein du Collège électoral, dont les membres élisent le président et le vice-président. En temps normal, chaque État reçoit autant de grands électeurs qu’il possède de représentants et de sénateurs au Congrès. En cas d’égalité, tout change. Il n’y a plus qu’un grand électeur par État, ce qui devrait favoriser Trump car il a l’avantage dans plus d’États qu’Harris. Concrètement, cela signifierait que le Wyoming et sa population de 600 000 habitants auraient autant de poids pour désigner le prochain locataire de la Maison Blanche que la Californie et sa population de 39 millions d’habitants. Un cocktail parfait pour une crise institutionnelle et des remous violents sur les marchés financiers.

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