Sur la semaine passée, le CAC 40 a enregistré un repli de 0,51%, ce qui est modéré au regard de la multiplication des avertissements sur résultats (Edenred, Eurofins Scientific, Kering etc…). Cela s’explique par la pondération de l’indice et les anticipations du marché. Le luxe représente environ 30% de la pondération totale. Or, les mauvais résultats du secteur ont déjà été anticipés depuis des mois par les investisseurs. Certes, il y a d’importants accidents avec des baisses parfois à deux chiffres des actions. Mais cela concerne uniquement des petites capitalisations, comme Michelin, qui pèsent finalement peu sur l’indice. L’importance du luxe permet d’éviter un décrochage beaucoup plus significatif du CAC, qui sous-performe déjà nettement les autres indices européens et, évidemment, les indices américains.
Cette semaine, l’attention du marché se porte sur l’emploi américain attendu ce vendredi. Attention, il faudra s’abstenir de surinterpréter les chiffres. Les statistiques du mois d’octobre ont été collectées il y a quinze jours alors qu’une série de facteurs temporaires, principalement les ouragans et les grèves dans les ports, impactait fortement le fonctionnement normal du marché de l’emploi. Il est probable qu’on observe un accroissement des licenciements temporaires, une baisse du nombre d’heures travaillées dans certains secteurs d’activité et des effets d’entraînement qui sont parfois plus difficiles à cerner, notamment au niveau de la chaîne d’approvisionnement. Par conséquent, ce rapport devrait peu peser sur l’ampleur de la baisse des taux que la Réserve Fédérale américaine devrait annoncer au début du mois prochain.
Commentaire bourse – Christopher Dembik de Pictet AM – 18 décembre