Sans surprise, la séance d’hier a été marquée par des prises de bénéfices. Nombreux sont les analystes qui s’interrogent sur la capacité des mesures annoncées par la Chine à freiner réellement la décélération économique et à permettre au marché boursier local de sortir de sa phase de correction. Il est encore trop tôt pour le savoir. À ce stade, on peut juste noter que l’effet sur le marché boursier de la baisse du taux de réserve obligatoire des banques est plus faible que par le passé.
En Europe, les très mauvais indicateurs ont renforcé les attentes de baisse des taux. Les probabilités d’une nouvelle baisse de 25 points de base par la BCE en octobre sont passées de 20% la semaine dernière à 60% cette semaine. Ce qui est toutefois frappant, c’est l’absence de discussion au sein du conseil des gouverneurs sur l’opportunité d’une baisse de 50 points de base qui se justifie pourtant au regard de la forte décélération économique depuis l’été.
Enfin, le marché boursier américain est toujours incontournable. Sa capitalisation approche les 50% de la capitalisation boursière mondiale. De temps en temps, le marché s’interroge sur les niveaux de valorisation – en particulier dans la tech. La réalité c’est qu’il n’y a pas d’autre alternative que d’être exposé aux États-Unis et à ce segment bien spécifique. Dans un marché boursier en situation oligopolistique, être contrariant est rarement un choix judicieux.
Commentaire bourse – Christopher Dembik de Pictet AM – 18 décembre