Après l’euphorie, place aux prises de bénéfices. Les investisseurs restent prudents à court terme. La microéconomie fait des siennes avec les chutes de FedEx (qui est toujours considéré comme un bon indicateur avancé de la trajectoire de l’économie mondiale) et Mercedes avec son nouveau profit warning. Le secteur automobile allemand va très mal. Il y a moins de dix jours de cela, BMW avait fait part d’un avertissement massif concernant son activité. Tout cela ne remet pas en cause la tendance de fond haussière des bourses, qui va être aidée par la baisse des taux de la Fed et la rotation des capitaux du monétaire vers les actions. Mais il faut avoir conscience que ce ne sera pas un long chemin tranquille. Il y aura certainement encore beaucoup d’à-coups dans les semaines à venir, une forte volatilité sur les principaux indices et également une forte dispersion de performance entre les secteurs d’activité (la tech devrait continuer de tout rafler).
Même si c’est à la marge pour le marché des actions, la situation en Chine est un sujet d’inquiétudes. Lors de la séance de vendredi dernier, la banque centrale chinoise a pris à revers le marché en ne réduisant pas ses taux directeurs. Résultat : elle a été contrainte d’intervenir sur le marché des devises pour empêcher le yuan d’augmenter trop rapidement et de dépasser ses plus hauts niveaux de 16 mois face au dollar américain. C’est la confirmation que la Chine va continuer d’être un point de fragilité de l’économie et de la finance mondiales à court terme – c’est a priori négatif pour le secteur du luxe.
Commentaire bourse – Christopher Dembik de Pictet AM – 18 décembre