La réunion de la BCE ne devrait pas réserver d’importantes surprises. Comme prévu, elle devrait abaisser son taux directeur de 25 points de base à 3,50 % et s’abstenir de s’engager à de futures baisses des taux. Les projections macroéconomiques devraient être ajustées pour 2024, avec une croissance revue à la baisse en particulier. En revanche, il ne devrait pas y avoir de changement notable pour 2025-26, pour le moment.
Nous continuons de considérer que le rythme de baisse du loyer de l’argent est trop lent en zone euro au regard de la faible croissance. La triste réalité, c’est que les gains de croissance au cours des derniers trimestres sont essentiellement liés au commerce extérieur (et donc au taux de change faible de l’euro) et non pas à la demande intérieure qui reste fragile alors qu’elle représente environ 95 % du PIB de la zone. Sans une reprise plus ferme du crédit, qui permettrait de relancer l’investissement des ménages et des entreprises, on peut craindre que la stagnation économique s’installe durablement en zone euro. N’oublions pas que le seul stimulus est la politique monétaire. Il ne faut pas compter sur la politique budgétaire en cette période de baisse des dépenses publiques.
Commentaire bourse – Christopher Dembik de Pictet AM – 18 décembre