Il n’y a aucun moteur pour une reprise durable de la dynamique haussière en bourse, pour le moment. Dans le meilleur des cas, les indices devraient osciller proche de l’équilibre avec des phases possibles de rebond technique. La décote est extrêmement importante et concerne tous les secteurs d’activité. Par rapport à son point haut de 27, 35 euros atteint cette année, Stellantis a quasiment perdu la moitié de sa valeur. Le groupe Kering ne fait pas mieux avec désormais un PER de 14 qui est très éloigné de ceux des autres valeurs du luxe. La valorisation d’Accor s’est effondrée, passant de plus de 10 milliards d’euros lors de son arrivée au CAC 40 en mars dernier à seulement 8 milliards d’euros actuellement. La liste est longue. Évidemment, on pourrait croire que c’est le bon moment pour revenir en bourse. Attention, le point bas n’est peut-être pas encore atteint. Nvidia peut décevoir à la fin du mois, même si ce n’est pas notre scénario central. En outre, le risque géopolitique est toujours en toile de fond. Le mieux est de faire le dos rond et surtout d’éviter de céder à la panique ambiante. Les nouveaux scénarios qui sont apparus ces derniers jours tablant sur une réunion d’urgence de la Fed ou une baisse des taux d’au moins 50 points de base par la Fed et la BCE en septembre à cause des turbulences boursières sont chimériques. Ils ont juste pour effet d’accroître l’atmosphère anxiogène qui domine. Le scénario macroéconomique est fondamentalement inchangé par rapport au mois de juin. C’est toujours celui de l’atterrissage en douceur. Il suffit d’étudier les statistiques pour s’en rendre compte.
Commentaire bourse – Christopher Dembik de Pictet AM – 18 décembre