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Tant qu’il n’y aura pas de retour durable de la liquidité, un rebond des actions est illusoire. Sur le segment obligataire, elle s’effondre. Pour les obligations d’entreprises « off-the-run », elle est à son plus bas niveau depuis mars 2020 avec des écarts acheteur-vendeur historiquement élevés. Pour les obligations liquides récentes (émises il y a moins d’un an), la situation est meilleure avec des spreads serrés. En revanche, le marché du high yield est gelé des deux côtés de l’Atlantique. 

Il est probable que cette situation perdure tant qu’il n’y aura pas de visibilité concernant la guerre commerciale américaine. A ce sujet, il faudra surveiller de près les négociations entre le Japon et les États-Unis. L’archipel nippon sert de cobaye au reste du monde. C’est le premier investisseur étranger aux États-Unis depuis cinq ans, et l’un des principaux détenteurs de bons du Trésor américain, pour 1100 milliards de dollars. Et pourtant, il est soumis à des droits de douane de 25% pour l’industrie automobile et de 24% pour les autres secteurs. Un précédent accord avait été signé en 2019 entre Tokyo et Washington qui avait permis d’assouplir les restrictions sur les produits agricoles américains. La situation est toutefois plus complexe aujourd’hui puisque la Maison Blanche souhaite aussi inclure dans les négociations le taux de change du yen. Ce sera un test pour les autres pays qui sont aussi soumis au protectionnisme américain.

En attendant un éventuel accord entre le Japon et les États-Unis, les marchés devraient continuer d’être volatils et erratiques. Nous doutons que la baisse des taux largement attendue par la Banque Centrale Européenne cet après-midi change la donne. Tout est déjà intégré dans les prix du marché. 

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