Les bourses naviguent à vue, avec en toile de fond des inquiétudes grandissantes concernant la politique commerciale américaine. L’administration Trump et plusieurs pontes du parti républicain font passer le message dans les milieux d’affaires et dans les médias qu’à court terme, ça va être difficile sur le plan économique, mais qu’à long terme tout ceci est pour le bien commun. Ce n’est évidemment pas pour rassurer.
S’ajoutent à cela des incertitudes de plus en plus importantes concernant la trajectoire de l’inflation américaine. Le marché a besoin d’une bonne nouvelle sur ce terrain à l’occasion de la publication de la première estimation des prix à la consommation pour le mois de février demain. Ce n’est pas gagné d’avance. Les tensions inflationnistes, souvent sans lien avec la guerre commerciale, se renforcent. Ainsi, selon Bloomberg, le prix du petit-déjeuner des Américains a augmenté de 3% en un an, notamment en raison d’un prix record des œufs à la suite de la grippe aviaire. Si l’inflation en variation mensuelle ne montre pas de signe évident de ralentissement, la Réserve Fédérale américaine (Fed) devrait s’abstenir de baisser les taux la semaine prochaine. C’est pourtant en contradiction avec les attentes du marché. Le consensus table désormais sur trois baisses de taux par la Fed cette année. Les investisseurs semblent plus craindre le risque de récession que celui d’un sursaut de l’inflation. Tout cela montre à quel point la lisibilité économique à court terme est faible, ce qui garantit un niveau de volatilité élevé sur les marchés. Ce n’est pas pour rien que les stratégies de couverture ont le vent en poupe.
Commentaires d’Amundi suite à la décision de la BCE sur les taux