Commentaire de Marc Eeckhout, Investment Specialist chez Puilaetco
Alors que la plupart d’entre nous prenons des congés pendant les mois d’été, les marchés financiers restent actifs. Si les volumes de transactions sont sensiblement plus faibles à cette période, les entreprises publient leurs résultats semestriels, les paramètres économiques continuent d’être régulièrement publiés et les banquiers centraux poursuivent leurs objectifs.
Tant qu’il n’y a pas de surprise, il n’y a pas lieu de s’inquiéter… Le passé nous enseigne qu’en cas de retournement inattendu, la volatilité rebondit rapidement. En particulier à un stade avancé du cycle économique, à une période où les marchés boursiers ont connu un beau « rallye » et où les investisseurs ont du mal à atteindre les sommets, comme c’est le cas cette année.
Cet été, la surprise est venue du Japon, avec une hausse des taux à 0,25 % et la réduction de moitié du programme de rachat prévu. Alors que le yen était précédemment en forte baisse, ce net changement de politique monétaire a fait grimper le yen à son plus haut niveau depuis des mois. Par ailleurs, des données macroéconomiques américaines plus faibles – notamment l’indice PMI et un rapport peu encourageant sur le marché du travail – ont suscité des doutes sur la croissance économique américaine et des craintes que la Fed ne doive accélérer son action. Résultat, les marchés d’actions ont rapidement perdu du terrain, tandis que les investisseurs obligataires (grâce à la baisse des taux d’intérêt) ont été récompensés pour leur patience.
Puilaetco ne se place pas dans le camp des pessimistes ; nos analyses indiquent plutôt un ralentissement de la croissance vers un rythme plus normal ou un atterrissage en douceur. Pour naviguer dans cet environnement, nous avons progressivement augmenté la diversification de notre portefeuille.
La saison des résultats est maintenant à mi-parcours. Dans l’ensemble, la croissance des bénéfices par action au deuxième trimestre a été meilleure que prévu, tant aux États-Unis qu’en Europe. Toutefois, il convient de noter que la majeure partie de la croissance des bénéfices peut être attribuée à des secteurs plus défensifs. La plupart des entreprises qui ont lancé des avertissements sur leurs bénéfices appartiennent à des secteurs cycliques. Une indication intéressante pour les investisseurs qui devraient le cas échéant revoir et adapter leur allocation sectorielle.
Commentaire bourse – Christopher Dembik de Pictet AM – 18 décembre