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Quand sonne l’heure de la retraite, les revenus professionnels cessent de tomber régulièrement et le portefeuille doit prendre le relais. S’ils ont souscrit à des contrats sous forme d’assurances de groupe, fonds de pension ou assurances-vie, les jeunes pensionnés recevront les sommes accumulées pendant la durée de ces contrats. Comment les investir ? Comment construire son portefeuille pour subvenir à ses besoins durant les années à venir ? Voici quelques conseils pour construire son portefeuille pour sa retraite.

La retraite, ça se prépare

La pension est une étape de la vie qui se prépare. C’est l’heure des grands changements à la fois en ce qui concerne l’utilisation du temps qui se libère mais aussi d’un point de vue financier. Ces deux aspects, doivent être envisagés avant leur survenance et, attention, le temps passe vite ! La retraite fait donc partie intégrante de la gestion du cycle de vie et cela passe aussi par une nouvelle approche en portefeuille.

Faire l’inventaire de son patrimoine

Pour construire le portefeuille qui conviendra le mieux à ses besoins, une discussion avec un expert ou un conseiller financier sera sans doute fort utile. La première étape dans ce processus consiste à faire l’inventaire de la situation patrimoniale globale. Dans ce cadre, il convient d’être totalement transparent avec son conseiller. Il faut définir tous les avoirs et revenus mobiliers, autres rentrées, avoirs immobiliers, l’état des dettes encore en cours, les biens détenus en indivision,… Cette mise en perspective permettra de voir quels sont les points forts et les points faibles de ce patrimoine en vue de générer des revenus.

Définir ses objectifs

Ensuite, il convient de bien définir ses objectifs à la fois en matière de rendement et de préservation du capital. Plusieurs questions se posent alors : quel rendement veut-on obtenir ? Quelle part du capital faut-il maintenir ? Le rendement doit-il tenir compte de l’inflation ?  Il est important aussi de bien appréhender les besoins à court et moyen terme : achat d’un bien immobilier, achat d’une voiture, mariage d’un enfant, aide financière à un enfant,…

Définir son horizon de temps

Il est évident qu’avec l’âge, l’horizon de temps évolue. Mais, il serait faux de croire qu’il est identique pour tous les investisseurs pensionnés. En effet, certains seront plutôt préoccupés de pouvoir vivre de leur capital jusqu’à la fin de leurs jours alors que d’autres seront soucieux de transmettre tout ou partie de leurs avoirs à leurs héritiers. Dans ce cas, l’horizon de temps est très long et une partie plus conséquente du portefeuille pourra être investie en actions. Aujourd’hui, on constate que la vision des investisseurs s’est raccourcie et que beaucoup d’entre eux se préoccupent de la performance à court terme de leur portefeuille. Or, il faut vraiment bien garder à l’esprit un horizon à long ou moyen terme.

Définir son aversion au risque

Dans les questionnaires MIFID qui sont soumis aux investisseurs dans le cadre de la gestion discrétionnaire ou conseil, une part importante est dédiée à la perception et l’aversion au risque. Plusieurs questions pertinentes sont alors posées à l’investisseur. Il est important de bien y réfléchir et d’y répondre en toute honnêteté. Il faut être conscient que la volatilité est inhérente aux marchés.

La construction du portefeuille

Une fois que l’on a une vue globale sur le patrimoine, que les besoins ont été définis, que l’horizon de temps et l’aversion au risque ont été déterminés, il est temps de mettre en place une structure de portefeuille tenant compte de tous ces éléments. Il s’agit de définir un portefeuille de « référence » sur base de différentes classes d’actifs : actions, obligations, liquidités, immobilier coté, … Ensuite, le gestionnaire mettra en place le portefeuille sur base de la stratégie. Il fera alors, en fonction de la situation des marchés, des sur ou sous-pondérations dans certaines classes d’actifs. On distingue ainsi l’allocation stratégique de l’allocation tactique. Dans la construction du portefeuille, la diversification sera un des éléments clefs pour assurer la couverture du risque grâce à des actifs décorrélés entre eux.

Investir par étapes

Lorsque l’on reçoit un capital-pension, il ne faut pas investir la totalité en une fois. Il faut conserver un certain matelas de sécurité pour faire face aux dépenses à court et moyen terme, aux imprévus ou pour passer à travers les périodes plus difficiles. Par ailleurs, il est conseillé d’entrer progressivement sur les marchés et de construire son portefeuille sur un horizon de 6 mois à un an.

Etre réaliste quant aux rendements

Sur un horizon à moyen et long terme, il convient d’être réaliste quant aux rendements. En effet, les taux d’intérêt comme les dividendes évoluent avec le temps. Les rendements d’aujourd’hui ne seront pas ceux de demain. Il ne faut pas non plus négliger l’impact de l’inflation sur les revenus du portefeuille. Dans ce contexte, il faut être particulièrement attentif à la composition du portefeuille et veiller à ce que le gestionnaire ne prenne pas trop de risque pour aller chercher du rendement. Dans certains cas, les retraités devront aussi accepter de « manger » un peu de leur capital.

Derniers conseils

Dans la construction de son portefeuille, il convient aussi d’être attentif à des aspects qui sont connexes à cette construction : la fiscalité mobilière et les aspects qui accompagneront la transmission de son patrimoine. Dans ce cadre, certains produits seront sans doute plus appropriés que d’autres. Et, enfin, il ne faut pas oublier de s’informer, de s’éduquer dans les matières financières qui sont en perpétuelle mutation.

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