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Warren Buffett, qui fêtera ses 94 ans le 30 août prochain, est considéré comme un véritable gourou dans le monde de la finance. Depuis 1958, il gère des portefeuilles de ses amis, connaissances et membres de sa famille ainsi que pour son compte propre. Depuis 1969, son fonds Berkshire Hathaway réalise des performances largement au-dessus de la moyenne des marchés financiers.

Une recette

La recette de son succès est d’acheter des entreprises de qualité à bas prix et de les garder sur le (très) long terme. Il y a donc très peu de rotation dans son portefeuille, ce qui réduit les frais de transactions. Il acquiert essentiellement des parts d’entreprises qui sont des leaders sur leur marché et … qui se maintiennent ! Une recette qui paraît donc simple si ce n’est que Warren Buffett s’investit aussi dans la gestion des sociétés qu’il détient en portefeuille. Il est exigeant quant aux capacités du management. Il se positionne aussi dans des sociétés qui développent des techniques de pointe et dans des entreprises qui dégagent de bons bénéfices. Il fait une analyse approfondie des sociétés dans lesquelles il a une vue pour investir. Il n’investit que dans ce qu’il comprend et dans des sociétés qui bénéficient de rentes de situation. 

Et un portefeuille peu diversifié

Voici les positions détenues aujourd’hui par ce fonds :

Source Visual Capitalist

Au premier trimestre de 2024, le portefeuille du fonds Berkshire Hathaway est composé majoritairement d’une grosse quinzaine de valeurs avec une forte pondération en Apple (près de 40% de la valeur du fonds). On y retrouve aussi des financières comme American Express ou Bank of America (près de 21% au total). Des valeurs sûres de consommation courante sont aussi présentes à travers des positions sur Coca-Cola et Kraft Heinz. Ce sont donc essentiellement des compagnies américaines qui se retrouvent dans un portefeuille très concentré basé sur des convictions fortes. En 2020, Buffett a aussi pris quelques positions dans des entreprises japonaises. Ce gestionnaire ne semble cependant pas tirailler par des considérations ESG dans ces choix d’investissement.

On dit que mêmes les arbres ne montent pas jusqu’au ciel. Warren Buffett fera-t-il exception ? Et qui sera son successeur ? Sera-t-il digne du grand maître ? Rappelons à cet égard que les performances du passé n’augurent rien quant aux performances futures. Mais, en termes de performances, on peut déjà largement tirer son chapeau à ce maître de la finance.

I.de.L

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