Depuis quelques décennies, les femmes ont gagné leur indépendance financière grâce à un niveau de formation supérieur. Elles obtiennent de plus en plus souvent des diplômes universitaires ou équivalents. Beaucoup d’entre elles n’hésitent pas à venir se confronter aux hommes dans tous les types de carrières. Cependant, malgré un niveau d’éducation plus élevé et une plus large contribution dans les finances du ménage, les femmes se sentent encore trop souvent peu concernées par la gestion de leur patrimoine.
Trop peu confiantes
Plusieurs études ont démontré que, malgré une élévation du niveau de leur formation, les femmes restent très peu confiantes dans toutes les matières économiques et financières et que leur formation dans ce domaine reste encore très lacunaire. Généralement, elles trouvent ces matières trop complexes. Leur faible compréhension des produits financiers, leur difficulté à prendre des décisions en matière de placements et leur lacune dans la perception des réalités économiques engendrent une insécurité et une certaine angoisse face à la prise de décisions dans le domaine financier.
Mais plus pondérées
La gent féminine ne sait pas toujours où aller chercher de l’aide et cette insécurité engendre un comportement plus conservateur dans les décisions d’investir. C’est ainsi que les femmes commettent généralement moins d’erreurs que les hommes en matière d’investissements et que ces portefeuilles plus conservateurs ont obtenu de meilleurs rendements que ceux des hommes.
La banque allemande Trade Republic a fait plusieurs constats sur base d’une clientèle de plus de 4 millions de clients et ce, dans toute l’Europe mais essentiellement en Allemagne. Les femmes commencent à investir deux ans plus tard que les hommes. Mais elles sont, globalement, de meilleures investisseuses avec, en moyenne, des rendements supérieurs de 2 % à ceux des investisseurs masculins. Les femmes investissent aussi à plus long terme, de manière plus diversifiée et plus régulière que les hommes, ce qui contribue à un rendement plus élevé et à la création de richesse.
Les femmes investissent aussi structurellement moins sur les marchés des capitaux, ce qui se traduit par une baisse de l’épargne retraite privée mais elles ont tendance à diversifier davantage leurs portefeuilles par l’intermédiaire de la détention de 23 % d’actifs supplémentaires dans des ETF par rapport aux hommes. La proportion de primo-investisseurs chez les femmes est 30 % plus élevée que chez les hommes.
D’autres études ont également démontré que, pour les femmes, les valeurs éthiques et la sécurité entrent aussi en ligne de compte avec le rendement dans leurs placements. Elles affichent un profil de risque plus conservateur, orienté vers le long terme et qui intègre davantage de critères de durabilité que les hommes.