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Small et mid caps est le terme anglophone pour petites et moyennes capitalisations. Mais qu’entend-on par petites et moyennes capitalisations ? Il n’y a pas vraiment de définition stricte mais, généralement, on considère comme petites et moyennes capitalisations, des sociétés dont la capitalisation boursière, c’est à dire le nombre d’actions cotées multiplié par le cours de l’action, varie entre 100 millions et quatre à cinq milliards d’euros. On retrouve dans ce segment des entreprises technologiques, d’ingénierie, quelques biotechs et des sociétés de services au consommateur. A titre d’exemple, en Belgique, les sociétés Lotus et Kinepolis sont des emblèmes de ce marché.

Quels sont les avantages de cette classe d’actifs ?

Ces valeurs sont, en général, plus rentables que les grosses capitalisations. Historiquement, on constate que ces sociétés dégagent des rendements nettement plus élevés que les grandes capitalisations. Une étude comparant les rendements de ces valeurs par rapport aux capitalisations de grande taille, montre que ces actions surperforment, en moyenne, leurs grandes sœurs de 2,9% par an. Or, ces dernières années, ce ne fut pas le cas. En effet, aujourd’hui, les small et mid caps européennes affichent une décote de l’ordre de 10% par rapport aux grandes capitalisations alors que, normalement, elles affichent une prime moyenne de l’ordre de 10%. Les petites et moyennes capitalisations performent mieux que les grandes capitalisations en période de croissance économique soutenue. En revanche, elles sous-performent en période de récession économique et lorsque les marchés boursiers baissent. Depuis 2021, on assiste à plus de volatilité et plus de risque. Les investisseurs se sont alors désengagés dans cette classe d’actifs.  

Ces entreprises se caractérisent souvent par un management de qualité et par un plus faible niveau d’endettement par rapport aux sociétés de plus grande taille. Elles sont souvent très dynamiques, opèrent dans des secteurs de niche. Ce sont plutôt des valeurs de croissance.

Ces sociétés sont, en général, très peu couvertes et suivies par les analystes. Il y a donc moyen de déceler des opportunités d’investissement dans cet univers. Le marché est assez inefficient et on a donc plus de chance de trouver des valeurs intéressantes à un bon prix.

Les opérations de fusions et acquisitions sont plus nombreuses dans ce segment de marché, ce qui est un élément favorable pour les valorisations de ces entreprises.

Quels sont les risques de cette classe d’actifs ?

En raison de l’étroitesse de ce marché, elles sont moins liquides que les grandes capitalisations.

Comme on peut le constater aujourd’hui, elles sont également plus volatiles que les grandes capitalisations. Comme le marché de ces valeurs est moins liquide, cela accentue encore la tendance à la baisse aujourd’hui.

Ces entreprises ont plutôt tendance à sous-performer en cas de récession et elles sont plus cycliques.

Comment investir dans cette classe d’actifs ?

On ne peut envisager ce genre d’investissement qu’avec des sommes dont on n’a pas besoin à court terme. L’environnement d’investissement est en perpétuelle mutation puisque dès que ces sociétés grandissent, elles sortent de l’univers d’investissement. Il faut y investir à moyen terme avec un horizon d’investissement de minimum trois à cinq ans.

Pour assurer une bonne liquidité, il convient d’y entrer progressivement et de vendre au fil de l’eau. Ces entreprises doivent être envisagées sur le long terme dans un portefeuille, avec une approche plutôt buy and hold.

Dans quelle proportion peut-on les intégrer dans la poche actions du portefeuille ? En nombre de sociétés, ces entreprises représentent 87% des entreprises cotées en Europe. Cependant, en capitalisation boursière, leur poids ne représente que 20% de l’univers européen. On peut donc consacrer, dans un portefeuille neutre, 20% de la classe actions dans ces valeurs.

Compte tenu de la spécificité des ces entreprises, il vaut mieux aborder ce genre d’investissement par le biais d’un fonds spécialisé et dans le cadre d’une diversification du portefeuille.

I.de.L

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