Lorsque, dans un fonds de placement, des ventes ou achats importants de parts du fonds ont lieu, cela peut pénaliser les investisseurs existants. En effet, en l’absence de mécanismes anti-dilutifs, les coûts de transactions encourus sur les opérations concernant les sous-jacents sont supportés de manière proportionnelle par tous les actionnaires du fonds. Ces coûts associés aux opérations d’entrée/sortie engendrent une dilution de la valeur de l’investissement des actionnaires existants d’un fonds. Le swing pricing sert à atténuer cet effet dilutif.
Décourager achats et ventes massifs
Qu’entend-on par swing pricing ? Le swing pricing est un mécanisme qui vise, notamment, à décourager les sorties massives des investisseurs dans un fonds. Lorsque les rachats dépassent un certain seuil, la valeur liquidative est ajustée à la baisse afin de refléter les coûts de transactions. En effet, ces coûts sont particulièrement élevés en cas de vente forcée lorsqu’il faut céder des titres et fournir les liquidités aux investisseurs sortants.
Le swing pricing représente les frais prélevés lors d’une sortie massive du fonds pour éviter de pénaliser les investisseurs à long terme. Ces frais tentent de dissuader les opérations de trading sur les parts du fonds. En d’autres termes, le swing pricingest le mécanisme par lequel la valeur liquidative est ajustée à la hausse (ou à la baisse) si la variation de passif est positive (ou négative) de manière à réduire, pour les détenteurs existants du fonds, le coût de réaménagement du portefeuille lié aux mouvements sur les sous-jacents.
En faveur du fonds
Ces frais peuvent varier en fonction de l’émetteur du fonds et du montant des sorties/entrées. Certaines maisons de gestion affichent un swing pricing fixe de 0,1% là ou d’autres appliquent un tarif variable pouvant aller jusqu’à maximum 2%. Ces droits d’entrée et de sortie ajustables sont acquis au fonds. Ils ne sont donc pas versés, comme les frais de gestion ou d’entrée, à la maison de gestion ou à la banque qui commercialise le fonds. Les maisons de gestion l’affichent en vue de pénaliser les transactions entrantes et sortantes pour éviter de défavoriser les investisseurs à long terme. Il est devenu l’outil anti-dilutif standard au sein du secteur européen de la gestion d’actifs. C’est avant tout un mécanisme garantissant que les coûts de transaction engendrés par les investisseurs qui achètent ou vendent des parts de façon massive soient bien supportés par ces derniers et ne soient pas répartis sur l’ensemble des investisseurs du fonds.