Par Mahmood Pradhan, responsable de la macroéconomie mondiale, Amundi Investment Institute.
La baisse de 25 points de base était largement attendue. Mais la BCE a surpris les marchés en déclarant que la politique monétaire était désormais « nettement moins restrictive », malgré une révision à la baisse de la croissance et des risques orientés à la baisse, notamment l’incertitude qui règne actuellement sur le commerce mondial. Toute relance de la croissance et de l’inflation dans la zone euro grâce aux récentes annonces de dépenses nettement plus élevées en matière de défense et d’infrastructures se fera plus tard, probablement l’année prochaine.
L’évaluation actuelle étant une perspective plus faible, nous continuons à nous attendre à de nouvelles réductions substantielles des taux directeurs, à 1,75 % d’ici la fin de cette année.
Avec la perspective d’une augmentation beaucoup plus importante des émissions de dette en Europe, nous nous attendons également à ce que la BCE revoie le rythme auquel elle réduit son bilan, malgré le fait qu’elle s’en tienne au mantra selon lequel l’ajustement de son bilan n’est pas un instrument clé de la politique monétaire.
Commentaire bourse – Christopher Dembik de Pictet AM – 06 Mars