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Christopher Dembik, Senior Investment Strategy Adviser Pictet Asset Management.

L’année 2025 sera pleine de surprises. Mais il y a une chose qui ne changera certainement pas, c’est l’hégémonie de l’économie américaine. Les États-Unis représentent 4% de la population mondiale mais :

  • 25% du PIB de la planète 
  • 31% de la richesse des ménages au niveau mondial
  • 46% de l’investissement en venture capital
  • 61% des 100 plus grandes entreprises mondiales
  • 65% de la capitalisation boursière mondiale

Les grandes entreprises américaines sont incontournables et en très bonne santé. 

Les vingt premières capitalisations boursières à Wall Street représentent 40% du MSCI World.

Les profits après impôts rapportés au PIB ont doublé en 30 ans et n’ont jamais été aussi élevés. 

À la pointe de l’IA

Les États-Unis sont à la pointe de la révolution de l’IA. Nvidia est une locomotive technologique ainsi qu’une usine à cash. Le free cash flow (flux de trésorerie disponible) de la société, qui est un bien meilleur indicateur que le PER, a été multiplié par 15 en deux ans. Les attentes sont élevées : le marché prévoit que son free cash flow augmente de 200 milliards de dollars dans les deux prochaines années – soit la capitalisation boursière d’AMD. C’est énorme. Mais Nvidia a les moyens de réussir.

Guerres, crises, pandémie, démocrates ou républicains au pouvoir, quoi qu’il arrive, les États-Unis et la bourse américaine gagnent à chaque fois…Ce sera encore certainement le cas cette année. Cela ne signifie pas qu’il n’y aura pas de correction boursière. Elle est la bienvenue afin de permettre à de nouveaux acheteurs d’entrer sur le marché. En revanche, elle ne remettra pas en cause la dynamique de fond haussière des actions américaines.

Enjeux énergétiques et hydrauliques

Après avoir réussi avec succès à être le seul pays présent sur toute la chaîne de valeur des semi-conducteurs, les États-Unis se positionnent sur l’entièreté de la chaîne de production de l’IA. Ils sont déjà présents sur les semi-conducteurs et les développeurs. Mais pour assurer une hégémonie à long terme, il faut aussi sécuriser l’accès en énergie et à l’eau – l’IA étant très énergivore et consommatrice d’eau. 

C’est en cours. Le secteur privé est à la manœuvre, soutenu par des financements publics. Prenons Amazon. C’est l’entreprise privée qui a investi le plus ces dernières années dans ses capacités de production d’énergie propre. Pourquoi ne pas avoir plutôt investi sur les énergies fossiles ? Le signal prix. La production d’énergie renouvelable est moins chère que celle d’énergies fossiles. Actuellement, 95 % des projets d’infrastructure énergétique en attente d’approbation sont solaires ou éoliens, 3% fonctionnent au gaz naturel, et 0,4% est nucléaire. Inimaginable il y a encore quelques années.

Il faut également un accès à l’eau. La consommation d’eau de Microsoft a augmenté de 36% sur la période 2022-23. Sa consommation totale représente l’équivalent de 2500 piscines olympiques. Pour Google, la hausse est de 20% sur la même année. Et ça va continuer ! C’est pour cela que les entreprises de la tech investissent massivement dans les infrastructures hydrauliques, palliant ainsi les lacunes du secteur public. 

Pour investir sur ces deux segments, un épargnant a plusieurs choix à sa disposition : les fonds actions, qu’il peut placer dans son assurance-vie par exemple, afin de bénéficier des avantages fiscaux liés, ou les ETFs qui permettent de répliquer la performance d’un indice. Attention, tous les ETFs ne se valent pas. Ceux positionnés sur les énergies renouvelables ont affiché ces dernières années des performances médiocres et souvent inférieures à celles des fonds actions, en particulier en misant à tort sur l’hydrogène. Il convient donc de comparer les offres disponibles.

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