Dans moins de deux semaines, Donald Trump prêtera serment en tant que président des États-Unis. Les marchés obligataires mondiaux deviennent de plus en plus nerveux, ce qui entraîne notamment une hausse des taux d’intérêt à long terme. La nouvelle administration héritera d’une économie bien différente de celle dont Trump avait la charge lors de son premier mandat. Cette économie se caractérise désormais par un écart de production positif, une croissance supérieure à la tendance, des pressions inflationnistes persistantes, un déficit budgétaire considérable et une dette publique élevée. Cette fois, les marchés financiers risquent d’être moins indulgents envers les politiques susceptibles de favoriser l’inflation et d’accroître les déficits budgétaires.
La volatilité des marchés financiers devrait donc augmenter, car les orientations politiques envisagées par la nouvelle administration américaine perturberont le statu quo. Selon nous, la Réserve fédérale ne pourra réduire les taux d’intérêt que de 50 points de base en 2025. Les rendements obligataires devraient ainsi rester relativement élevés, bien que le portage attractif continue de séduire les investisseurs. Cette volatilité accrue sera également perceptible sur les marchés actions, où l’environnement favorable de baisse de l’inflation et d’amélioration du contexte macroéconomique a peu de chances de perdurer. À l’avenir, une situation plus équilibrée devrait se dessiner : l’inflation et les taux d’intérêt limiteront les valorisations à la hausse, tandis que les bénéfices devraient continuer de croître.
Commentaire bourse – Christopher Dembik de Pictet AM – 15 janvier