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La saisonnalité ainsi que le positionnement sont toujours favorables aux actions américaines et plaident en faveur d’un rallye de fin d’année.

Christopher Dembik, Senior Investment Strategy Adviser, Pictet Asset Management.

La saisonnalité est historiquement bonne. Le rendement médian du S&P 500 sur les deux derniers mois de l’année est de 5,22% en moyenne depuis 1928. En année électorale, c’est même légèrement supérieur, à 6,25% en moyenne.

La lame de fond des rachats d’actions. C’est un facteur de soutien structurel des actions américaines, selon nous. Ils ont fortement augmenté au cours des dernières années, reflet d’une profitabilité record des entreprises américaines et en raison d’une fiscalité plus attractive que les dividendes. Les entreprises américaines sont repassées en open window et peuvent/doivent racheter un important notionnel de leurs propres titres d’ici à la fin de l’année. Environ un quart du montant total des rachats d’actions est attribuable aux Sept Magnifiques. Pour rappel, les entreprises américaines ont autorisé pour plus de 1000 milliards de dollars de rachats de titres depuis le début de l’année – soit le plus important notionnel autorisé en date. Les mois de novembre et de décembre sont habituellement ceux qui ont parmi les plus importants montants de rachats d’actions.

Dans un marché boursier en situation oligopolistique, la taille compte. Le marché boursier américain représente désormais 50% de la capitalisation mondiale – un record. La capitalisation boursière des Sept Magnifiques est même désormais supérieure à celle de l’intégralité de la bourse européenne. Le développement des ETFs, la révolution de l’IA qui a pour épicentre les États-Unis, et les phénomènes de mimétisme conduisent à un accroissement des flux de capitaux sur les actions américaines.

Les flux se dirigent toujours en priorité vers les actions américaines. Les Commodity Trading Advisors sont à l’achat depuis l’élection présidentielle américaine afin d’augmenter leur exposition aux fonds indiciels américains. Par ailleurs, la fin d’année rime généralement avec déploiement de cash vers les actions de la part des nombreux fonds mutuels américains qui clôture leur exercice en octobre. C’est le cas une nouvelle fois cette année. Depuis le mois de novembre, des montants importants sont allés vers les fonds actions. Enfin, on observe que la tendance haussière des actions américaines est portée par des flux croissants d’achat d’ETFs sur action unique et avec levier, notamment pour des actions du secteur technologique.

Décollecte européenne au profit des États-Unis. La sous-performance du CAC 40, l’accroissement du risque politique en Europe et des indicateurs d’activité PMI fortement en contraction favorisent une décollecte d’épargne sur les actifs européens, en particulier français, et des flux entrants sur des produits exposés sur les indices et les titres américains.

L’effet Trump continue de jouer pleinement. La perspective d’une baisse de la fiscalité des entreprises devrait stimuler un boom de l’investissement dans les technologies de rupture, comme l’IA, en particulier pour les petites et moyennes entreprises. Pour les grandes sociétés, l’effet vertueux des baisses d’impôt devrait être plus réduit, beaucoup d’entre elles ne payant presque pas ou pas du tout d’impôt sur les sociétés aux États-Unis, à l’instar de Nvidia.

Le beau parcours boursier depuis janvier n’est pas un frein à la poursuite de la hausse. Statistiquement, depuis 1928, après une hausse de 25% du S&P 500, la performance est en moyenne de 8,66% l’année suivante. La performance peut même frôler 10% si l’indice gagne plus de 30%. Nous n’en sommes pas loin avec une hausse depuis janvier de 26,50%.

Un confortable coussin de sécurité. Les montants investis dans les fonds monétaires américains sont à un niveau record de 7000 milliards de dollars. Dans la foulée de l’amorce du cycle de baisse des taux par la Réserve Fédérale américaine, une partie a commencé à se déverser sur les actions depuis septembre dernier à la recherche d’un rendement plus élevé. Et ça va continuer. Tant qu’il y aura cet argent disponible, la tendance de fond des actions américaines reste haussière.

Christopher Dembik, Senior Investment Strategy Adviser, Pictet Asset Management

Christopher Dembik, Senior Investment Strategy Adviser, Pictet Asset Management

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