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Mandarine Gestion propose une stratégie attractive pour s’exposer sur le potentiel de rebond des petites capitalisations européennes.

Mandarine Europe Microcap est un fonds spécialisé dans les très petites capitalisations européennes, qui affiche une performance annualisée proche de 9% durant la dernière décennie, ce qui lui permet d’afficher une notation cinq étoiles chez Morningstar sur cette échéance. Augustin Lecoq (gestionnaire du fonds) est arrivé chez Mandarine Gestion en 2016, et il s’occupe du pilotage de cette stratégie depuis 2019.

Univers profond

« Nous visons les sociétés affichant des capitalisations boursières généralement inférieures à 500 millions d’euros. C’est un univers très riche, avec notamment plus de 5000 sociétés cotées en Europe ». Il souligne que cet univers se caractérise par un fort degré d’innovation, soutenu par un actionnariat de référence fort (souvent familial), qui permet un vrai alignement des intérêts de la direction avec les actionnaires.

« Il s’agit d’un ensemble de sociétés avec des profils rendement/risque qui sont particulièrement attractifs. La croissance des bénéfices est historiquement supérieure à celle affichées par les grandes valeurs. D’un point de vue boursier, ces sociétés sont également moins corrélées aux grands indices, et offrent donc un potentiel de diversficiation intéressant face aux indices dominés par les grandes valeurs technologiques ».

Augustin Lecoq estime également que cet univers est un terrain de jeu idéal pour les gestionnaires actifs, car il se caractérise par beaucoup d’inefficiences de marché. « Comme ces sociétés sont très petites, elles ne sont généralement pas bien suivies par les analystes financiers, ce qui permet de trouver des pépites qui passent sous leur radar ».       

Risques spécifiques

Investir sur des sociétés de petite taille comporte toutefois des risques spécifiques, liés notamment à leur forte dépendance par rapport à un produit ou une activité, et par la liquidité souvent plus faible de leurs actions par rapport à celles des moyennes et grandes capitalisations. Pour contrer ce risque ponctuel et (souvent) imprévisible, le portefeuille géré par Augustin Lecoq est fortement diversifié sur 160 à 200 lignes individuelles disposant d’une liquidité journalière d’au moins  100 000 euros, avec de faibles biais sectoriels et géographiques par rapport à l’indice de référence. Le poids d’une ligne individuelle reste en règle générale toujours inférieur à 1% des actifs sous gestion. 

« Ceci permet de limiter l’impact d’une mauvaise nouvelle sur la performance du portefeuille », indique encore Augustin Lecoq. « Nous avons également une gestion de conviction active, et nous allons dans ce cadre rechercher les meilleures idées dans chaque secteur et dans chaque pays, en utilisant une approche mixte entre l’analyste quantitative et fondamentale afin de trouver les sociétés offrant un bon niveau de croissance à un prix acceptable ».

Sous-performance

La hausse des taux orchestré par les banquiers centraux depuis 2021 a toutefois eu un impact significatif sur les performances des microcapitalisations, notamment celles qui avaient bénéficié de la faiblesse des rendements pour s’endetter à des conditions très favorables. La dégradation de l’environnement économique a également compliqué la tâche de ces groupes qui sont généralement directement au contact du pouls de l’économie réelle. Enfin, les flux financiers ont très largement privilégié les investissements dans les grandes capitalisations technologiques américaines.

Mandarine Europe Microcap a ainsi encaissé une baisse de 24% durant l’année 2022, et si la performance a été positive durant les deux derniers exercices, la valeur nette d’inventaire est encore loin d’avoir retrouvé ses niveaux de la fin 2021. Augustin Lecoq estime toutefois que la situation est désormais largement assainie et que la plupart des groupes se sont adaptés à cet environnement pour réduire leur déficit opérationnel. « En outre, les valorisations des petites capitalisations sont aujourd’hui revenues sur des niveaux historiquement faibles, proches de ceux atteints durant la grande crise financière de 2008 ».

Si les marchés tardent à reconnaitre pleinement cette opportunité, il souligne que les opérations de fusion/acquisition ont déjà repris sur cette classe d’actifs, en raison de cette valorisation attractive pour des sociétés dont la croissance bénéficiaire reste souvent soutenue. Quant à savoir si c’est aujourd’hui le bon moment pour entrer sur cette classe d’actifs, il pointe que « faire du market timing sur les microcapitalisations est toujours un exercice difficile. La meilleure façon d’investir en bourse restant selon lui l’investissement progressif, via un versemment programmé.

Potentiel intact

De nombreuses études académiques ont démontré que les petites et moyennes capitalisations ont tendance à réaliser de meilleures performances boursières sur le long terme. Le principal facteur expliquant cette performance est la croissance plus rapide de leurs résultats. Durant les prochains mois, la baisse du taux directeur de la Banque Centrale Européenne devrait se poursuivre, ce qui permettra de relâcher la pression sur l’ensemble de cette claisse d’actifs.

 « Nous pensons que les microcapitalisations conservent le potentiel de surperformer le reste du marché, comme elles l’ont déjà démontré dans le passé », estime encore Augustin Lecoq. « Notre gestion active nous permet d’accompagner des sociétés attrayantes dans divers thématiques de croissance, notamment dans la transition énergétique au travers d’acteurs actifs dans l’isolation, la mobilité, la digitalisation ou les énergies renouvelables ».

Frédéric Lejoint

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